Pour les enseignants

Mieux comprendre votre élève avec un TSA pour un meilleur encadrement
TSA

Comprendre les Troubles du Spectre de l'autisme (TSA)

Les Troubles du Spectre de l’autisme (TSA) sont le résultat d’un traitement différent par le cerveau des informations qui lui parviennent. Par exemple lorsque vous participez à une conversation, vous arrivez généralement de manière automatique (c-à-d facilement) à vous concentrer sur ce que dit votre interlocuteur, mais c’est plus difficile pour une personne autiste, voire impossible parce qu’elle perçoit tous les autres bruits (voitures qui passe, conversations, bourdonnements d’insectes, ventilateur, etc.) au même niveau de volume, ce qui génère une grande cacophonie pour la personne concernée …

Le plus souvent ces personnes vont développer des comportements (dits défis ou problématiques) perçus comme bizarres, étranges, effrayants par les autres. Par exemple, elles vont se couvrir les oreilles de leurs mains… donnant alors l’impression qu’elles entendent un bruit que les autres n’entendent pas, un bruit imaginaire…voire des esprits pour certaines personnes.

Ce traitement différent de l’information reçue par le cerveau des personnes avec TSA va le plus souvent générer des difficultés dans deux domaines : la communication – les interactions sociales et les intérêts restreints – comportements répétitifs/stéréotypies.

Bien évidemment, tout ceci va affecter de manière plus ou moins importante les apprentissages de la personne concernée. Bien qu’en Afrique les TSA sont encore pour une grande partie de l’opinion publique, souvent synonymes de déficience intellectuelle, ceci est une croyance erronée. En effet cette déficience lorsqu’elle est présente, constitue un trouble associé aux TSA et non causé par les TSA. Les personnes avec un TSA apprennent de manière différente, elles ne répondent donc pas bien à l’enseignement classique, qui est rarement adapté à leur profil particulier, c’est la raison pour laquelle ces personnes sont souvent perçues comme ayant une déficience intellectuelle.

Quelques signes d’alerte des TSA

Si votre élève présente un ou plusieurs de ces signes cela ne veut pas dire qu’il a un TSA, n’hésitez pas à demander aux parents de consulter un spécialiste.
Une prise en charge précoce des TSA permet de corriger en partie plus ou moins importante les difficultés de l’enfant.

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Inclusion sociale

Il faut savoir qu’en Afrique de l’Ouest la scolarité pour tous est un droit garanti par la loi. Mais c’est plus compliqué sur le terrain, en raison de plusieurs facteurs : La méconnaissance des TSA, la difficulté de réaliser des aménagements pour ces élèves différents ; la méconnaissance des parents sur les droits de leurs enfants, l’absence des prérequis à la scolarisation chez l’enfant concerné, ainsi que le manque de communication efficace entre l’école, les parents et les professionnels de la prise en charge.

Quelles questions devez-vous vous poser ?

Votre élève a t’il les prérequis à la scolarisation ?
Si non est ce possible de faire des aménagements pour cet élève ?
Si oui quels aménagements sont nécessaires pour améliorer l’inclusion de votre élève et vous faciliter la tâche ?

Formez vous pour une meilleure prise en charge des TSA

Satori Moana vous propose une formation à l’encadrement des élèves avec TSA en milieu scolaire, ainsi qu’un accompagnement personnalisé dans la gestion des défis que vous rencontrez avec vos élèves autistes. Pour améliorer l’inclusion scolaire dans votre établissement, Satori Moana vous propose également des activités de sensibilisation des élèves, des enseignants et des parents d’élèves de votre école. Nous proposons également un service de soutien émotionnel lorsque vous en avez besoin. Vous serez écouté par une psychologue ayant plusieurs années d’expérience des TSA et du soutien émotionnel
FAQ

Quelques réponses à vos questions

Il est important de connaître le mode de fonctionnement de votre établissement. Qui est habilité à évoquer ce sujet avec les parents ? L’école dispose t-elle de contacts de professionnels à partager aux parents ?Il faut convenir avec votre direction de la marche à suivre et du vocabulaire à employer pour ne pas stresser plus les parents et pour ne pas les heurter

Tout dépend du profil de l’enfant. Vous devez d’abord vous demander s’il est capable de comprendre qu’il est puni ainsi que la raison de cette punition. Certaines personnes autistes sont dans l’imitation extrême, si c’est par exemple le cas de votre élève, il y a de fortes chances qu’il imite la punition que vous allez lui donner…. . Voici quelques-uns des paramètres dont il faut tenir compte, vous pourrez découvrir la suite de ses paramètres dans la formation.

Il est important d’expliquer aux autres élèves de la classe ce que c’est que l’autisme et en quoi leur camarade autiste est différent d’eux et pourquoi vous pourriez le traiter différemment. Donnez-leur des exemples. Vous pouvez également initier des échanges en classe après un comportement atypique de votre élève autiste. Au cours de cet échange chaque enfant pourra exprimer son point de vue, sa frustration le cas échéant, et cela permettrait de leur donner une meilleure compréhension de leur camarade. Les aménagements peuvent également aider. Par exemple, si votre élève autiste a besoin d’un planning visuel pour le déroulement des activités de la classe, vous pourriez en installer un pour tous les enfants et non uniquement pour lui.
Au cours de la formation des enseignants vous découvrirez de nombreuses idées d’aménagement de classe, qui pourraient vous intéresser.

Il est vrai que les stereotypies sont souvent stigmatisants et difficiles à vivre pour l’entourage de l’enfant, mais il faut savoir que c’est une manière pour lui de réguler son stress, ses émotions. Cela peut être aussi une source d’autostimulation. La première chose est de déterminer si la stereotypie est vraiment gênante, dangereuse, etc. Si oui il faudra trouver et enseigner à l’enfant une alternative acceptable socialement. Par exemple, pour un enfant qui porte tout ce qu’il trouve à la bouche, on pourra lui proposer une mâchouille (petit objet en silicone qu’il peut macher sans danger, cela peut être un collier, un pendentif, un jouet…etc.). Si ce n’est pas encore fait, il faudra enseigner un mode de communication alternatif à l’enfant. Vous pouvez également contacter un professionnel qui pourra vous guider dans le choix de l’alternative à proposer à votre enfant.